Pâturage extensif
Le pâturage extensif (dit aussi éco-pâturage, ou éco-pastoralisme) est une technique d’entretien d’espaces enherbés par des herbivores. Il est simplement fait appel à leur comportement alimentaire pour assurer l’entretien du milieu par le broutage de l’herbe et de la végétation.
La solution est totalement intégrée au milieu et limite le recours aux moteurs thermiques.
Le pâturage est dit extensif, car, en théorie, il n’est pas nécessaire de procéder à un apport complémentaire de nourriture, comme c’est le cas dans le pâturage intensif (qui possède lui un objectif de production, laitière ou autre).
Le pâturage extensif peut être pratiqué avec tout type d’espèces d’herbivores : ovins, caprins, bovins, équins et asins.
Pour ce qui concerne les espèces équines et asines, on préfère utiliser des races rustiques ou anciennes (Ponik Kolski). Les poneys sont bien adaptés du fait d’une grande rusticité alliée à un poids relativement faible. Les ânes présentent l’intérêt d’avoir des besoins nutritifs plus faibles et d’avoir des besoins en eau moindres que les chevaux.
L’écopastoralisme est un concept redécouvert dans les années 80, qui s’est d’abord développé dans les espaces naturels sensibles. La notion a ensuite évolué, incluant la biodiversité patrimoniale domestique, c’est à dire les races locales anciennes. Cette technique d’utilisation d’animaux pour l’entretien d’espaces verts tend actuellement à prendre beaucoup d’ampleur, notamment depuis que les collectivités se sont appropriées cette solution, relativement simple à mettre en œuvre.
AVANTAGES
Le pâturage extensif a pour objectif d’éviter la fermeture des milieux ouverts, de type prairial, en opposant aux forces végétales la pression antagoniste des herbivores. En limitant, voire en supprimant l’extension des ligneux sur le milieu, le milieu conserve un état d’ouverture, bénéfique pour la biodiversité faunistique et floristique.
L’impact des herbivores sur le milieu se fait par différents biais :
– Le broutage, qui améliore l’ensoleillement des végétaux proches du sol et permet à de nouvelles variétés végétales de se développer
– Le piétinement du sol, qui ramène des banques de graines en surface
– Le déplacement des animaux, qui transportent des graines via leur peau et leur poils
– Les restitutions au sol (déjections, poils…) qui permettent à une faune entomologique de se de se développer, entraînant une augmentation générale de la biodiversité (les insectes attirent les oiseaux, qui transportent d’autres graines, etc), si des traitements anti-parasitaires ne sont pas administrés aux animaux sur site.
– Les déjections animales, qui font également office de fertilisant naturel du sol.
RETOUR D’EXPÉRIENCE LOCALE