Équitation adaptée
L’équitation adaptée a pour objectif non pas l’apprentissage de techniques équestres, mais l’épanouissement de personnes en situation de handicap, qu’il soit physique et/ou mental. Le travail effectué varie fortement d’un individu à l’autre, et chaque séance doit être adaptée à la pathologie, la potentialité et l’âge des personnes.
L’équitation adaptée permet de travailler sur plusieurs aspects, notamment :
– au niveau sensoriel, la sollicitation de différents sens, avec une stimulation positive : toucher, ouïe, odorat, vision.
– lorsque l’équidé est monté, le sens de l’équilibre est mis à contribution, par le simple fait de se tenir en selle. En effet, tenir à cheval nécessite la mobilisation douce de nombreux muscles.
– au niveau psychologique, l’équitation adaptée permet également un travail éducatif : le regard non jugeant de l’animal permet de se comporter librement, mais le calme nécessaire à la communication avec l’équidé nécessite en contrepoint une certaine retenue.
– pour les personnes confrontées à des problèmes de motricité, le cheval ou l’équidé peut constituer leurs nouvelles jambes, et leur permettre ainsi de se déplacer de manière autonome.
Les séances sont généralement individuelles, mais elles peuvent être collectives pour des personnes constituant un groupe homogène et relativement autonome.
Pour les personnes accueillies en établissement spécialisé, les séances peuvent avoir lieu directement dans leur établissement s’il est équipé d’un manège et possède le personnel et la cavalerie adéquate. Sinon, elles peuvent avoir lieu à l’extérieur, dans un centre équestre équipé.
Déroulement d’une séance
Les séances se déroulent dans un lieu clos, généralement un manège.
Les séances se déclinent en 2 temps : contact avec l’animal (aller le chercher quand c’est possible, approche, pansage, caresses …) et monte. La durée totale d’une séance varie généralement de 30 à 45 minutes, en fonction des capacités de chaque cavalier.
Pour faciliter la mise à cheval, un lève-personne peut être installé pour les personnes plus lourdes ou moins valides. Pour les personnes plus autonomes ou les jeunes enfants, une estrade peut aider à se mettre en selle.
Le cheval est soit tenu en main, soit monté avec un filet afin que la personne dirige seule sa monture. Le choix du matériel utilisé tient compte des capacités de chacun, pour que le handicap ne constitue pas un obstacle. A priori, tout le monde est en capacité de monter à cheval, il suffit juste de trouver la méthode adaptée à chacun.
Il existe différente façon de monter à cheval :
– La monte classique : avec une selle anglaise, western ou adaptée.
– La monte « à cru » : la personne est à cheval sans selle.
– La monte avec surfaix : la personne se tient à des poignées.
– La monte accompagnée : l’enfant est à cheval sans selle, devant l’adulte.
– Le holding : la personne est allongée à plat ventre sur le dos du poney, selon ses préférences (dans le sens de la marche ou non).
Du matériel pédagogique divers peut être utilisé, tel que peluches de couleur, anneaux, plots, cubes, barres et accessoires. Les accessoires peuvent être suspendus et réglés en hauteur via des systèmes de poulies, afin de travailler sur l’équilibre du cavalier.
Dans la plupart des cas, une autre personne, en plus de l’encadrant, est présente pour assurer la parade en cas de problème. Ce peut être une personne du corps médical, un membre de la famille ou un bénévole.
Cavalerie
La cavalerie doit être adaptée, avec des poneys et chevaux de différentes tailles, permettant un travail adapté à la personne, son handicap et ses capacités. Il faut noter l’importance du dressage des poneys et chevaux, qui doivent absolument être des animaux calmes, dociles et sécurisants, afin que la médiation entre le professionnel, le cavalier et la monture soit possible.
Retour d’expérience local
– Centre Rey Leroux à La Bouëxière