Cholet, éco-pâturage urbain avec des chevaux de trait

Pratiquer l’éco-pâturage avec des chevaux de trait dans un milieu urbain, voilà une action qu’il fallait oser. Tout est concours de circonstances : Ici, c’est sous l’impulsion d’un éleveur, que la ville, déjà familière de l’utilisation d’animaux, a pu passer le pas.

La Ville de Cholet avait en effet déjà mis en place dès 2015 de l’éco-pâturage sur une partie de ses espaces verts. Cette démarche avait débuté avec des ânes, gérés par un prestataire, pour s’étendre petit à petit à l’achat d’un petit cheptel communal (7 chèvres et 11 moutons aujourd’hui), et à la diversification des prestations (ânes, moutons, vaches écossaises et chevaux de trait).

C’est en 2018 que la commune, contactée par un éleveur de traits mulassiers poitevins, adhérent de l’Association des Races Mulassières du Poitou, a concrétisé la mise en place de ces animaux sur 2 espaces verts de la commune et un site de l’agglomération.

De 3 à 5 juments pâturent ainsi durant des périodes définies, sur des parcelles communales, faisant la joie des riverains, des promeneurs ou des automobilistes.

Le choix des sites s’est fait de telle sorte que les administrés aient une bonne visibilité des animaux (que ce soit en voiture ou à pied), et que cela permette la diminution de la charge de travail ou de la pénibilité d’entretien de ces sites pour les équipes de jardiniers.

Les avantages sont très nombreux :

– Amélioration de l’environnement, avec la présence d’équidés sur des zones urbaines et semi-urbaines. Les zones pâturées retrouvent un aspect bucolique (aménités positives)

– Suppression des impacts environnementaux liés à un entretien motorisé (pollutions olfactives, atmosphériques et sonores)

– Participation à la sauvegarde d’une race domestique très menacée, les traits mulassiers poitevins (40 naissances par an seulement)

– Diminution de la charge de travail et de la pénibilité de l’entretien des sites concernés (pente importante sur l’une des parcelles qui occasionnait des risques pour l’agent tondeur),

– Valorisation de la politique environnementale et durable mise en place par la collectivité,

– Renforcement du lien social, et création d’un contact avec des chevaux de trait, pour des populations ayant sinon peu d’occasion d’en rencontrer

Les quelques inconvénients :

– La présence des chevaux ne se fait que sur de courtes périodes, ceci afin de limiter les risques de sur-pâturage

– le coût de pose des clôtures.